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des médisances, des sorts, des libelles diffamatoires et autres choses de cette nature. Le Concile de Trente condamne ces pratiques détestables et veut qu’on les punisse.

Enfin, de même que ceux qui réclament et implorent le secours de Dieu dans leurs infortunes, L’honorent et Lui rendent hommage ; de même ceux qui n’invoquent point son appui, Le privent d’un honneur auquel Il a droit. C’est de ces malheureux que David veut parler, quand il dit :[1] « Ils n’ont pas invoqué le Seigneur, c’est pourquoi ils ont tremblé d’épouvante, là où il n’y avait rien à craindre. »

Mais il en est qui sont enchaînés dans les liens d’un crime beaucoup plus détestable encore ; ce sont ceux qui d’une bouche impure et souillée osent blasphémer et maudire le nom adorable de Dieu, ce nom digne de toutes les bénédictions et de toutes les louanges des créatures, ainsi que le nom des Saints qui règnent avec Lui dans le ciel. Ce crime est si horrible et si monstrueux, que parfois nos Saints Livres pour le nommer se servent du mot (contraire) bénédiction.

V. — CHATIMENTS DE CEUX QUI VIOLENT LE SECOND COMMANDEMENT

La crainte des peines et du châtiment est d’ordinaire un excellent moyen de réprimer le penchant que nous avons à désobéir à Dieu. C’est pourquoi le Pasteur pour toucher davantage les cœurs et disposer plus facilement les Fidèles à l’observation de ce précepte, devra leur expliquer avec soin ces paroles qui en sont comme une dépendance nécessaire:[2] « Le Seigneur ne tiendra point pour innocent celui

  1. Psal., 53, 5 et 6.
  2. Exod., 20, 7.