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les Israélites qui s’écriaient devant la statue du veau d’or:[1] « Israël, voilà. les dieux, voilà ceux qui t’ont tiré de la ferre d’Egypte » car par là[2] « ils changeaient le Dieu de gloire contre la figure d’un veau qui mange l’herbe des champs. »

Ainsi donc après avoir défendu d’adorer des dieux étrangers, Dieu, voulant détruire toute idolâtrie, défendit aussi de tirer de l’airain ou de toute autre matière une image de la Divinité. Ce qui a fait dire à Isaïe:[3] « A qui ferez-vous ressembler Dieu ? quelle forme et quelle image Lui donnerez-vous ? »

Il est certain que tel est le sens de ce Commandement. Car outre les Saints Pères qui l’interprètent de cette manière, comme on peut le voir dans les actes du septième Concile général, les paroles suivantes que nous lisons dans le Deutéronome et que Moïse adressa au peuple pour le détourner de l’idolâtrie, nous en donnent une autre preuve :[4] « Vous n’avez pas vu que Dieu ait pris aucune forme le jour où, sur la montagne d’Horeb, Il vous parla au milieu des éclairs. » Ce sage législateur leur tenait ce langage pour les empêcher de se laisser tromper et séduire et d’en venir à représenter la Divinité par des images, et à rendre à la créature l’honneur qui n’est dû qu’à Dieu.

VI. — ON PEUT CEPENDANT CHEZ LES CHRÉTIENS REPRÉSENTER LA DIVINITÉ PAR DES SYMBOLES

Cependant il ne faudrait pas croire qu’on pèche contre la Religion et la Loi de Dieu, lorsqu’on représente quelqu’une des trois Personnes de la Sainte Trinité par certaines figures

  1. Exod., 32, 4.
  2. Psal., 105, 20.
  3. Is., 40, 18.
  4. Deut., 3, 15, 16.