Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/484

Cette page n’a pas encore été corrigée

Le troisième bien du Mariage, c’est le Sacrement, c’est-à-dire, le lien indissoluble qui unit les Epoux. Ainsi que nous le lisons dans l’Apôtre,[1] « Le Seigneur a ordonné à l’épouse de ne point se séparer de son Epoux ; ou si elle vient à s’en séparer, de rester sans mari ou de se réconcilier avec le premier, et au mari de ne point renvoyer son épouse. » En effet, si le Mariage en tant que Sacrement représente l’Union de Jésus-Christ avec son Eglise, n’est-il pas nécessaire que comme Jésus-Christ n’abandonne jamais son Eglise, l’épouse ne puisse jamais non plus être séparée de son Epoux, au point de vue du lien conjugal.

Mais pour conserver plus aisément la paix dans cette sainte société, il y aura lieu de faire connaître les devoirs du mari et de la femme, tels qu’ils nous ont été transmis par Saint Paul, et par Saint Pierre le prince des Apôtres.

VI. — DEVOIRS RÉCIPROQUES DES ÉPOUX

Le premier devoir du mari est de traiter sa femme avec douceur et d’une manière honorable. Il doit se souvenir qu’Adam appela Eve sa compagne, quand il dit:[2] « La femme que Vous m’avez donnée pour compagne. » C’est pour cette raison, disent quelques saints Pères, que la femme ne fut pas tirée des pieds de l’homme, mais de son côté: comme aussi elle ne fut point tirée de sa tête, afin qu’elle comprit bien qu’elle ne devait point dominer son mari, mais plutôt lui être soumise

En second lieu, il convient que le mari soit occupé à quelque travail honnête, tant pour fournir à sa famille ce qui est nécessaire à son

  1. 1 Cor., 7, 10.
  2. Genes., 3, 12.