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destiné directement, comme nous l’avons dit, au bien et à l’avantage de l’Eglise, produit néanmoins dans l’âme de celui qui le reçoit, la Grâce de la sanctification qui le rend propre et habile à remplir ses Fonctions et à administrer les Sacrements d’une manière convenable, de même que la grâce du Baptême rend propre à recevoir tous les autres Sacrements.

Il est encore une autre Grâce que l’Ordre confère, c’est une puissance particulière par rapport au très saint sacrement de l’Eucharistie ; puissance pleine et parfaite dans le Prêtre, parce qu’il peut seul consacrer le Corps et le Sang de Notre-Seigneur Jésus-Christ ; mais plus ou moins grande dans les Ordres inférieurs, selon que leur ministère les rapproche plus ou moins du sacrement de l’Autel. C’est

cette grâce que l’on appelle caractère spirituel, parce qu’elle est comme une marque imprimée dans l’âme de ceux qui ont été ordonnés, qui sert à les distinguer des simples Fidèles, et qui les consacre au service divin. C’est cette Grâce que l’Apôtre avait sans doute en vue, quand il écrivait à Timothée:[1] « Ne négligez pas la Grâce qui est en vous, qui vous a été donnée suivant une révélation prophétique, avec l’imposition des mains des Prêtres ; » et encore:[2] « Je vous avertis de ressusciter la Grâce de Dieu qui est en vous par l’imposition de mes mains. »

Nous en avons assez dit sur le sacrement de l’Ordre, ne voulant présenter ici que les points principaux de la doctrine qui s’y rapporte, et fournir aux Pasteurs un moyen d’instruire les Fidèles à cet égard, en les formant à la Piété chrétienne.

  1. 1 Tim., 4, 14.
  2. 2 Tim., 1, 16.