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se laisserait ordonner dans l’état de péché mortel, se rendrait coupable d’un crime nouveau et très grave. Mais de plus le Prêtre est obligé de donner aux autres l’exemple d’une vie vertueuse et innocente. Les Pasteurs auront donc soin de faire connaître les règles que Saint Paul prescrivait à cet égard à Tite et à Timothée. Ils enseigneront en même temps que les défauts corporels qui excluaient du service des Autels d’après les prescriptions du Seigneur dans la Loi ancienne doivent s’entendre des vices de l’âme dans la Loi Evangélique. C’est pourquoi cette sainte coutume s’est établie dans l’Eglise de n’admettre aux Ordres sacrés que ceux qui auparavant purifient soigneusement leur conscience dans le sacrement de Pénitence.

En second lieu le Prêtre est obligé non seulement de connaître ce qui regarde l’usage et l’administration des Sacrements, mais encore d’être assez versé dans la science des saintes Ecritures, pour pouvoir apprendre au peuple les Mystères de la Foi chrétienne avec les préceptes de la Loi divine, l’exhorter à la Piété et à la Vertu, le retirer et l’éloigner du vice. Car le Prêtre a deux grands devoirs à remplir: l’un de produire et d’administrer les sacrements, l’autre d’enseigner aux Fidèles confiés à sa garde les choses et les règles de conduite nécessaires au salut. Ainsi le demande le Prophète Malachie:[1] « Les lèvres du Prêtre, dit-il, seront dépositaires de la science ; c’est de sa bouche qu’on attendra l’explication de la Loi, parce qu’il est l’ange du Seigneur des armées. »

Pour remplir le premier de ces devoirs, il n’est pas besoin, il est vrai, d’une science extraordinaire, mais d’autre part une science commune

  1. Malach., 2, 7.