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il sent approcher notre dernier jour. Aussi les Fidèles sont-ils heureux, de trouver dans ce Sacrement des armes et des forces pour abattre son ardeur et son impétuosité, et pour lui résister victorieusement. Avec l’Extrême-Onction, en effet, l’espérance en la bonté de Dieu ranime et relève le courage du malade, qui se sent rassuré, et qui supporte dès lors avec plus de patience et de force les douleurs qu’il endure, de même qu’il évite plus aisément les pièges et les artifices du démon qui cherche à le perdre.

Enfin un dernier effet de l’Extrême-Onction, c’est de rétablir la santé du corps, quand cela est avantageux aux malades. Si de nos jours la guérison du corps s’obtient moins souvent, croyons bien que cela ne provient point de l’impuissance du Sacrement, mais de ce que la plupart de ceux qui reçoivent l’Extrême-Onction ou qui l’administrent ont une Foi trop faible. nous lisons dans l’Evangile que[1] Notre Seigneur fit peu de miracles parmi les siens, à cause de leur incrédulité. Au reste on peut bien dire aussi que la Religion chrétienne, depuis qu’elle a jeté dans les cœur s de plus profondes racines, a moins besoin du secours des miracles que dans le temps oh elle ne faisait que de naître. néanmoins il faut à cet égard stimuler fortement la Foi des Fidèles: et quoi qu’il plaise à Dieu d’ordonner dans sa Sagesse par rapport à la santé du corps, ils doivent conserver la ferme espérance que par la vertu de l’Huile sainte ils obtiendront la santé de l’âme, et qu’ils éprouveront, s’ils viennent à mourir, la vérité de cet oracle sacré:[2] « Heureux ceux qui meurent dans le Seigneur ! »

  1. Matth., 13, 58.
  2. Apoc., 14, 13.