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sur l’Extrême-Onction ; un grand nombre de Conciles en font foi. Mais celui de Trente l’a déclaré si formellement qu’il prononce l’anathème contre ceux qui auraient la témérité d’enseigner ou de penser le contraire. Le Pape Innocent Ier recommande également ce Sacrement aux Fidèles, avec beaucoup de force.

Il faut donc que les Pasteurs enseignent sans aucune hésitation que l’Extrême-Onction est un Sacrement véritable ; et de plus un seul Sacrement, quoiqu’on l’administre avec plusieurs Onctions différentes, dont chacune se fait avec des prières et une forme particulière. Ce Sacrement est un, non en ce sens que les parties qui le composent ne puissent être divisées, mais parce que ces parties contribuent chacune à sa perfection. C’est ce qui se voit dans tout ce qui est composé. Ainsi une maison est composée de beaucoup de choses et de parties différentes, mais sa perfection n’est que dans l’unité de la forme. De même le sacrement de l’Extrême-Onction renferme plusieurs choses et plusieurs paroles, et cependant ce n’est qu’un signe unique de l’unique effet qu’il a la vertu de produire.

Les Pasteurs ne manqueront pas de dire quelles sont les parties de ce Sacrement, à savoir la matière et la forme. Car l’Apôtre Saint Jacques n’a pas négligé de nous en instruire, et chacune de ces deux parties renferme des Mystères qu’il est utile de méditer.

L’élément, ou la matière de ce Sacrement, comme l’ont déclaré plusieurs Conciles, et spécialement le Concile de Trente, c’est l’huile consacrée par l’Evêque, non toute sorte d’huile en général, extraite d’une substance adipeuse, mais seulement l’huile d’olive. Cette matière exprime