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Et comme il s’en trouve plusieurs qui s’engagent par beaucoup de paroles à s’acquitter de ce devoir, mais n’en sont pas moins décidés et résolus à ne point tenir leurs promesses, il faut absolument les obliger à restituer, et leur rappeler souvent ces mots de l’Apôtre:[1] « que celui qui dérobait, ne dérobe plus, mais qu’il s’occupe plutôt à travailler de ses mains à quelque ouvrage bon et utile, afin qu’il ait de quoi donner à ceux qui sont dans le besoin. »

Quant aux pénitences à imposer aux pécheurs, les confesseurs ne les prescriront point d’une manière arbitraire ; ils suivront en cela les règles de la justice, de la prudence et de la piété. Et pour montrer aux pénitents qu’ils mesurent leurs fautes d’après ces règles, comme aussi pour leur en faire sentir davantage la gravité, il sera bon qu’ils leur rappellent de temps en temps les peines que les anciens Canons Pénitentiaux avaient fixées pour certains péchés. En un mot la nature de la faute doit être la mesure générale de la Satisfaction.

Mais de toutes les œuvres satisfactoires que l’on peut imposer aux pénitents, la plus convenable, c’est qu’ils s’appliquent à la Prière à certains jours et pendant un certain temps, et qu’ils prient pour tout le monde, et surtout pour ceux qui sont morts dans le Seigneur.

Il faut aussi les exhorter à reprendre quelquefois et à recommencer d’eux-mêmes les œuvres de satisfaction prescrites par le Confesseur, et à acquérir des dispositions telles qu’après avoir accompli tout ce qui se rapporte au Sacrement de Pénitence, ils n’abandonnent jamais les pratiques de la vertu de Pénitence.

Si quelquefois pour un crime public on se voit

  1. Eph., 4, 28.