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s’ils ont une véritable Contrition de leurs péchés, et s’ils sont sincèrement et fermement résolus à ne plus pécher dans la suite. S’ils les trouvent réellement dans ces dispositions, ils s’appliqueront de toutes leurs forces à les exhorter vivement à rendre grâces à Dieu de tout leur cœur, pour un bienfait si grand et si précieux, et à implorer sans cesse le secours de la grâce céleste, afin que protégés et couvert par elle, ils puissent résister et tenir tête à leurs mauvaises passions.

Une autre pratique qu’il faut également recommander aux pénitents, c’est de ne passer aucun jour sans méditer quelqu’un des Mystères de la Passion de Notre-Seigneur Jésus-Christ, et sans s’exciter, avec toute l’ardeur possible, à L’imiter et à L’aimer d’un amour souverain. Cette méditation les rendra de jour en jour plus forts contre les tentations du démon. En effet si nous succombons si promptement et si facilement à la moindre attaque de l’ennemi, c’est que nous négligeons d’entretenir et d’exciter dans nos cœur s par la contemplation des choses du ciel le feu de cet amour divin qui seul peut raffermir et relever notre courage. Mais si le Confesseur s’aperçoit que celui qui lui accuse ses péchés n’est pas véritablement contrit et repentant, il doit s’efforcer de lui inspirer un amour très vif de la Contrition, afin qu’enflammé par le désir d’obtenir un don si excellent, il se mette aussitôt à l’implorer et à le solliciter humblement de la miséricorde de Dieu.

Mais il faut particulièrement s’attacher à réprimer l’orgueil de ceux qui cherchent par des excuses, soit à justifier, soit à diminuer leurs péchés. Il en est, par exemple, qui, en s’accusant de s’être mis dans une violente colère, en