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pardon, quoique d’ailleurs les remords de sa conscience le forcent à reconnaître et à avouer sa faute. »

Mais pour revenir aux effets du sacrement de Pénitence, la vertu d’effacer les péchés lui est tellement propre, qu’il est impossible de l’obtenir, ni même de l’espérer par un autre moyen. « Si vous ne faites pénitence, dit notre Seigneur,[1] vous périrez tous. » II est vrai que ces paroles ne s’appliquent qu’aux péchés graves et mortels. Cependant les péchés légers, que l’on nomme véniels, exigent aussi leur genre de pénitence. Car, dit Saint Augustin,[2] « cette espèce de pénitence qui se fait tous les jours dans l’Eglise pour les péchés véniels serait tout-à -fait vaine, si ces péchés pouvaient se remettre sans pénitence. »

Mais comme ce n’est pas assez, dans les choses qui sont de pratique, de donner des notions et des explications générales, les Pasteurs auront soin d’expliquer séparément tout ce que les fidèles ont besoin de savoir sur les qualités de la véritable et salutaire Pénitence. Or ce Sacrement a cela de particulier que, outre la matière et la forme qui sont communes à tous les Sacrements en général, il contient de plus, comme nous l’avons déjà remarqué, la Contrition, la Confession, la Satisfaction, qui sont nécessaires pour le rendre entier et parfait. Ce qui a fait dire à Saint Jean Chrysostome[3] « La Pénitence porte le pécheur à tout endurer volontiers. La Contrition est dans son cœur, la Confession sur les lèvres, et l’humilité ou la Satisfaction salutaire dans toutes ses œuvres. » Or ces trois parties sont semblables à celles qui entrent nécessairement dans la composition d’un tout. De même que le corps humain est formé de

  1. Luc., 13, 3 et 5.
  2. Hom., 50.
  3. Hom., 11, de Penit.