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Et Saint Augustin, ce défenseur si zélé de la Foi catholique, a toujours pensé et parlé de même, mais spécialement dans son commentaire sur le Psaume 33 : « se porter soi-même dans ses mains est impossible à l'homme, dit-il, cela ne peut convenir qu'à Jésus-Christ ; car il se portait dans ses propres mains, lorsque, donnant son Corps, il dit : ceci est mon Corps. »

Enfin, sans parler de Saint Justin et de Saint Irénée, Saint Cyrille, dans son 4e livre sur Saint Jean, affirme si clairement que la véritable Chair de Jésus-Christ est dans l'Eucharistie, que nulle interprétation fausse et captieuse ne pourra jamais obscurcir ses paroles.

Si les Pasteurs désiraient connaître encore d'autres témoignages des Pères, il serait facile de leur citer Saint Denys, Saint Hilaire, Saint Jérôme, Saint Jean Damascène et une foule d'autres dont les sentiments si importants sur cette matière ont été réunis en corps d'ouvrage, par des hommes pieux et savants, et se lisent partout.

Le second moyen de connaître la doctrine de l'Eglise dans les choses de la Foi, c'est la condamnation qu'elle a faite des doctrines et des opinions contraires. Or, il est impossible de le nier, le dogme de la Présence réelle de Jésus-Christ dans l'Eucharistie a toujours été tellement répandu et popularisé dans toute l'Eglise, il a toujours été si universellement reçu par tous les Fidèles, qu'au moment où Bérenger, dans le onzième siècle, osa l'attaquer et prétendre qu'il n'y avait là qu'un signe, il fut aussitôt condamné, et d'une voix unanime, au Concile de Verceil, convoqué par le Pape Léon IX, et lui-même y anathématisa son hérésie. Et lorsque plus tard il revint encore à cette erreur impie, il fut de nouveau condamné par trois autres