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aux substances dont nous venons de parler, pour représenter l’Aliment spirituel qui soutient nos âmes et répare leurs forces. Aussi le Seigneur a-t-il dit:[1] « Ma chair est véritablement une nourriture, et mon sang est vraiment un breuvage. »

Les Pasteurs auront ensuite à expliquer avec un grand soin ce que signifie ce Sacrement, afin que les Fidèles, en voyant les saints Mystères des yeux de leurs corps, nourrissent en même temps leur âme par la contemplation des Vérités divines que ces Mystères rappellent.

Or l’Eucharistie exprime principalement trois choses la première est une chose passée ; c’est la Passion de Notre-Seigneur Jésus-Christ. Il nous l’apprend Lui-même par ces paroles:[2] faites ceci en mémoire de moi. Puis, l’Apôtre dit positivement:[3] toutes les fois que vous mangerez ce pain et que vous boirez ce calice, vous annoncerez la mort de Jésus-Christ, jusqu’à ce qu’Il vienne.

La seconde est une chose présente. C’est la Grâce divine et céleste que ce Sacrement nous communique pour nourrir et conserver nos âmes. Dans le Baptême nous sommes engendrés à une vie nouvelle ; dans la Confirmation nous sommes fortifiés, afin de pouvoir résister à Satan, et confesser publiquement Jésus-Christ. Mais dans l’Eucharistie nous recevons la nourriture qui entretient en nous la Vie spirituelle.

La troisième regarde l’avenir, ce sont les délices et la gloire éternelle dont Dieu a promis de nous faire jouir dans la céleste patrie.

Ces trois choses, qui ont évidemment rapport au passé, au présent et à l’avenir, sont néanmoins si bien signifiées par le mystère sacré de l’Eucharistie,

  1. Joan, 6, 55.
  2. Luc., 22, 19.
  3. 1 Cor., 1, 26.