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la Vie chrétienne. Et non seulement ce Sacrement confirme en nous la Grâce, mais il l’augmente encore. Le Pape Melchiade nous l’assure en ces termes: « l’Esprit Saint, en descendant sur les eaux du Baptême, les rend salutaires, et leur communique la plénitude de la Grâce pour réparer l’innocence de l’homme ; mais par la Confirmation Il donne une augmentation de grâce. » Et non seulement Il l’augmente, mais II l’augmente d’une manière admirable. C’est ce que l’Ecriture a parfaitement exprimé par l’image d’un vêtement nouveau, dans ces paroles de notre Sauveur à ses Apôtres:[1] « Demeurez dans la ville, jusqu’à ce que vous soyez revêtus de la Vertu d’en haut. »

Si les Pasteurs veulent faire connaître la divine efficacité de ce Sacrement (et rien assurément ne sera plus propre à toucher le cœur des Fidèles) il leur suffira d’expliquer ce qui arriva aux Apôtres. Avant la Passion, et à l’heure même de la Passion, ils étaient si timides et si faibles, qu’ils prirent la fuite aussitôt qu’ils virent arrêter Jésus-Christ. Pierre lui-même, qui avait été désigné pour être la pierre fondamentale de l’Eglise, qui avait montré d’ailleurs beaucoup de courage et de grandeur d’âme, Pierre s’effraye à la voix d’une simple femme, et soutient non pas une fois, ni deux, mais trois fois de suite, qu’il n’est point le disciple de Jésus-Christ. tous enfin, après la Résurrection, se retirent dans une maison et s’y renferment par la crainte qu’ils ont des Juifs. Le jour de la Pentecôte, au contraire ils sont tellement remplis de la vertu du Saint-Esprit, qu’ils se mettent à prêcher hardiment, et en toute liberté, l’Evangile qui leur a été confié non seulement

  1. Luc., 24, 29.