Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/301

Cette page n’a pas encore été corrigée

divine, et le fait participer de la très sainte Communion. » Eusèbe de Césarée attribue tant de vertu à ce Sacrement qu’il ne craint pas de dire que l’hérétique Novat ne peut obtenir le Saint-Esprit, parce qu’étant malade, quand il reçut le Baptême, il ne fut pas marqué par le signe du saint Chrême.

Mais les témoignages les plus formels que nous possédons sur ce point, sont celui de Saint Ambroise dans le livre qu’il écrivit sur les nouveaux baptisés, et celui de Saint Augustin dans les traités qu’il composa contre les lettres du donatiste Pétilien. tous deux étaient si persuadés de la vérité de ce Sacrement, qu’il l’ont prouvée et appuyée par plusieurs textes de la Sainte Ecriture. Saint Ambroise rapporte à la Confirmation ces paroles de l’Apôtre:[1] « ne contristez pas l’Esprit-Saint de Dieu, dans lequel vous avez été marqués. » Et Saint Augustin en fait autant des passages suivants, dont l’un se lit dans les Psaumes:[2] Comme l’huile répandue sur la tête d’Aaron, et qui coule jusque sur sa barbe ; et l’autre dans Saint Paul:[3] L’Amour de Dieu a été répandu dans nos cœur s par le Saint-Esprit qui nous a été donné.

Et quoique le Pape Melchiade ait dit que le Baptême est intimement lié avec la Confirmation, il ne faut pas croire pour cela que l’un ne soit pas tout à fait distinct de l’autre. La différence des grâces que chacun d’eux communique, les signes sensibles que représentent ces grâces établissent nettement que ce sont aussi deux Sacrements différents.

Par le Baptême les hommes sont engendrés à une vie nouvelle ; par la Confirmation au contraire, déjà engendrés auparavant, ils deviennent

  1. Eph., 4, 30.
  2. Psal., 132, 2.
  3. Rom., 5, 5.