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pénètrent dans l’âme en même temps qu’elle. L’Apôtre écrivait à Tite:[1] « Dieu nous a sauvés par l’eau de la régénération et du renouvellement du Saint-Esprit, qu’Il a répandu sur nous avec abondance, par Jésus-Christ notre Sauveur. » Et Saint Augustin affirme que ces paroles, Il a répandu en abondance, doivent s’entendre de toute la rémission des péchés et de l’abondance de toutes les vertus.

Le Baptême nous unit aussi et nous attache à Jésus-Christ comme des membres à leur chef. C’est la tête qui communique à chaque partie du corps la force et le mouvement nécessaires pour remplir les fonctions oui lui sont propres. De même aussi c’est de la plénitude de notre Seigneur Jésus-Christ que se répand sur tous ceux qui sont justifiés, cette Vertu, cette Grâce divine qui nous rend capables d’accomplir tous les devoirs de la Piété chrétienne.

Et personne ne doit trouver étrange qu’avec une aussi grande abondance de vertus qui viennent orner et fortifier notre âme, nous ne puissions cependant commencer. ou du moins achever aucune bonne œuvre, sans les peines et les difficultés les plus grandes. Ce n’est pas que Dieu dans sa bonté ne nous ait accordé réellement les vertus qui engendrent les bonnes œuvres. Mais c’est crue, même après le Baptême, la lutte acharnée de la chair contre l’esprit n’est pas finie. Au contraire. Et il serait indigne d’un Chrétien de se décourager dans cette lutte, ou de se laisser abattre. S’il s’appuie sur la bonté de Dieu, et s’il s’applique chaque jour à bien vivre, il doit garder dans son cœur l’espérance certaine que bientôt il trouvera facile et agréable[2] tout ce qui est honnête, tout ce qui est juste,

  1. Tit., 3, 5, 5.
  2. Philipp., 4, 8.