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et puis les exhorter, les exciter, les inviter avec la plus grande ardeur à l’embrasser. S’ils se convertissent au Seigneur, on les avertira de ne pas différer à recevoir le Baptême au-delà du temps prescrit par l’Eglise. Car il est écrit:[1] ne tardez pas à vous convertir au Seigneur, et ne différez pas de jour en jour. Il faut leur apprendre que la conversion complète ne se trouve que dans la régénération baptismale. Que plus ils viendront tard au Baptême, plus longtemps aussi ils demeureront privés de l’usage et de la grâce des autres Sacrements, qui sont l’âme, en quelque sorte, de toute la Religion chrétienne, puisque le Baptême seul ouvre les portes qui conduisent jusqu’à eux ; enfin qu’ils renonceraient également aux avantages immenses que ce premier Sacrement renferme. C’est qu’en effet l’eau salutaire du Baptême efface et détruit les taches et les souillures de tous les péchés commis auparavant, en même temps qu’elle orne notre âme de cette Grâce divine dont le secours et la force nous font désormais éviter le mal et conserver la justice et l’innocence, — deux choses dans lesquelles se résume toute la Vie chrétienne, comme il est facile de le voir.

Malgré cela l’Eglise n’est pas dans l’usage de donner le Baptême aux adultes aussitôt après leur conversion. Elle veut au contraire qu’on le diffère un certain temps. Ce retard n’entraîne point pour eux les dangers qui menacent les enfants, ainsi que nous l’avons dit plus haut. Comme ils ont l’usage de la raison, le désir et la résolution de recevoir le Baptême, joints au repentir de leurs péchés, leur suffiraient pour arriver à la grâce et à la justification, si quelque

  1. Eccl., 5, 8.