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signifie pas seulement cette ablution qui est unie au Sacrement, mais encore toute sorte d’ablution,[1] et quelquefois même la Passion.[2] toutefois les Auteurs ecclésiastiques s’en servent pour exprimer, non une ablution corporelle quelconque, mais uniquement celle qui se fait dans le Sacrement, et qui, de plus. Est toujours accompagnée de la forme prescrite des paroles. C’est dans ce sens que les Apôtres l’ont employé très souvent, après Notre-Seigneur Jésus-Christ.

Les Saints Pères ont encore donné au Baptême d’autres dénominations. Ainsi, parce que, en recevant le Baptême, on fait en même temps profession de toute la Foi chrétienne, Saint Augustin l’appelle le Sacrement de la Foi.[3] et parce que la foi que nous professons dans le Baptême illumine nos cœur », d’autres lui ont donné le nom d’illumination. Souvenez-vous, dit l’Apôtre aux Hébreux,[4] de ces premiers jours, où après avoir été illuminés, vous avez soutenu la grande épreuve des afflictions. Saint Paul parle évidemment du temps où les Hébreux avaient reçu le Baptême. Saint Jean Chrysostome, dans un discours qu’il prononça devant les Catéchumènes,[5] l’appelle encore, tantôt sépulture, plantation, croix de Jésus-Christ. Expressions dont il est facile de trouver la raison dans l’Epître aux Romains. Enfin Saint Denys le nomme le principe des saints Commandements,[6] parce qu’il est comme la porte par laquelle on entre dans la Société chrétienne, et que c’est par ce Sacrement que l’on

  1. Marc, 7, 4.
  2. Marc., 10, 38. = Luc., 12, 50. 1 Cor., 15, 29.
  3. Saint Aug. Epist., 25.
  4. Hebr., 10, 32.
  5. Rom., 6, 4.
  6. Saint Dionys. de Eccl. Hier.