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l’âme. L’Apôtre Saint Jacques a dit de ce Sacrement qu’il remet nos péchés, si nous en avons.[1]

Le sixième est l’Ordre. C’est lui qui perpétue dans l’Eglise le ministère des Sacrements, en donnant à ceux qui le reçoivent le pouvoir de les administrer publiquement, et d’exercer toutes les autres fonctions du culte.

Enfin le Mariage. Ce sacrement est institué, afin que, dans une union légitime et sanctifiée, l’homme et la femme puissent donner des enfants pour le service de Dieu et pour la conservation du genre humain, et aussi afin qu’ils soient capables de les élever chrétiennement.

Mais ce qu’il faut bien remarquer, c’est que si tous les Sacrements possèdent en eux-mêmes une Vertu divine et admirable, cependant ils ne sont pas tous d’une égale nécessité, pas plus qu’ils n’ont ni la même dignité, ni la même signification. Ainsi il y en a trois qui sont regardés comme vraiment nécessaires quoique à des titres différents. Le Baptême est absolument nécessaire à tous sans aucune exception: Le Sauveur l’a déclaré Lui-même dans ces paroles: Si quelqu’un ne renaît pas de l’eau et de l’esprit, il ne peut point entrer dans le Royaume de Dieu.[2] La Pénitence est nécessaire aussi, mais seulement à ceux qui ont commis quelque péché mortel après leur Baptême. Ils ne sauraient éviter la damnation éternelle, s’ils ne font pas une véritable pénitence. Enfin l’Ordre est également d’une nécessité rigoureuse, non pas aux Fidèles en particulier, mais à l’Eglise en général.

Si l’on considère dans les Sacrements leur dignité et leur excellence, l’Eucharistie l’emporte de beaucoup sur tous les autres par la sainteté,

  1. Jac., 5, 15.
  2. Joan., 3, 5.