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de l’élément qu’on employait. De tous les signes, le plus expressif est évidemment la parole. Si on la supprimait dans les Sacrements, il serait très difficile de deviner ce que désigne et signifie la matière en elle-même. nous en avons une preuve dans le Baptême. L’eau n’est pas moins propre à rafraîchir qu’à purifier. Elle peut donc signifier également ces deux effets. Et si l’on n’avait pas joint des paroles, à l’effusion de l’eau, peut-être aurait-il été possible de trouver par conjecture sa véritable signification, mais il eût été impossible de rien affirmer de certain à cet égard. Au contraire, ajoutez les paroles, et l’on comprend immédiatement que la propriété et la signification de l’eau du Baptême, c’est de purifier.

Et c’est en cela que nos Sacrements l’emportent de beaucoup sur ceux de la Loi ancienne, qui n’avaient, croyons-nous, aucune forme déterminée d’administration. Voilà pourquoi ils étaient si incertains et obscurs. Les nôtres, au contraire, possèdent une forme de paroles si précise, que si par hasard on s’en écarte, l’essence du Sacrement disparaît. Aussi, et pour cette raison ils sont très clairs, et ne laissent aucune place à l’incertitude.

Telles sont les parties qui constituent la nature et la substance des Sacrements, et sans lesquelles ils ne peuvent exister en aucune façon.

VI. — CÉRÉMONIES EMPLOYÉES DANS L’ADMINISTRATION DES SACREMENTS

A la matière et à la forme on a joint des Cérémonies, que l’on ne peut omettre sans péché à moins d’y être contraint par la nécessité. Cependant, comme ces cérémonies ne touchent point à l’essence du Sacrement, si par hasard