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ainsi[1] ce que le Saint-Esprit a dit par la bouche du Prophète Isaïe est bien vrai.

D’un autre côté, lorsque nous voyons la Sainte Écriture joindre la Personne du Saint-Esprit à la Personne du Père et du Fils, comme dans l’endroit où elle ordonne de conférer le Baptême au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit, aucun doute n’est plus possible sur la vérité de ce mystère ; car si le Père est Dieu, et si le Fils est Dieu, nous sommes obligés de reconnaître que le Saint-Esprit l’est aussi, puisque l’Ecriture Le met sur le même rang que le Père et le Fils.

De plus, le fait d’être baptisé au nom d’une créature quelconque ne peut procurer aucun avantage. Est-ce au nom de Paul que vous avez été baptisés, dit l’Apôtre ?[2] et en parlant ainsi, il voulait faire entendre évidemment qu’un baptême de ce genre serait inutile pour le Salut. Si donc nous sommes baptisés au nom du Saint-Esprit, nous devons confesser qu’Il est Dieu.

Ce même ordre des trois Personnes divines, qui nous fournit la preuve de la divinité du Saint-Esprit, se remarque également dans cette Épître de Saint Jean, où nous lisons[3] Il y en a trois qui rendent témoignage dans le ciel le Père, le Verbe et l’Esprit-Saint, et ces trois ne sont qu’une seule et même chose. Cet ordre se retrouve aussi dans cet éloge magnifique de la Sainte Trinité qui termine les Psaumes et les Cantiques sacrés: Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit !

Enfin ce qui confirme puissamment cette Vérité, c’est que l’Ecriture Sainte attribue d’une manière formelle au Saint-Esprit tout ce qui, selon les données de la Foi, n’est propre qu’à

  1. Act., 28, 25.
  2. 1 Cor., 1, 13.
  3. 1 Joan., 5, 7.