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l’idée de cette coutume aux choses spirituelles, et pour mettre dans tout son jour la gloire que Jésus-Christ s’est acquise, et qui L’élève comme homme au-dessus de toutes les créatures, nous disons qu’Il est assis à la droite de son Père.

De même encore cette expression être assis ne représente pas ici la forme et la position du corps, elle signifie la possession ferme et constante de la puissance royale et de la gloire infinie que Jésus-Christ a reçue de son Père. Car, dit l’Apôtre,[1] son Père, après L’avoir ressuscité d’entre les morts, L’a fait asseoir à sa droite dans le ciel, au-dessus de toutes les Principautés, de toutes les Puissances, de toutes les Vertus, de toutes les Dominations et de tout ce que l’on peut trouver de plus grand, soit dans le siècle présent, soit dans le siècle futur, et Il a mis toutes choses sous ses pieds. De telle paroles font voir manifestement que cette gloire est tellement propre et particulière à notre Seigneur, qu’elle ne peut convenir il aucune autre créature. Et c’est ce qui a fait dire ait même Apôtre dans un autre endroit:[2] Qui est celui des Anges à qui Dieu a jamais dit: asseyez-vous à ma droite ?

Les Pasteurs auront soin d’expliquer plus longuement le sens de cet article, en rapportant l’histoire de l’Ascension, telle que saint Luc[3] l’a décrite avec une exactitude admirable au livre des Actes des Apôtres ; et, dans leurs explications, ils devront faire remarquer avant tout que les autres mystères de Jésus-Christ se rapportent à l’Ascension comme à leur fin, et qu’ils y trouvent leur perfection et leur complet achèvement. De même en effet que tous les mystères de notre religion commencent à l’Incarnation,

  1. Eph., 1, 20.
  2. Hebr., 1, 13.
  3. Act., 1.