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renfermé dans le tombeau, nous avons le droit de dire que Dieu a été enseveli.

En ce qui regarde le genre et le lieu de cette sépulture, le Pasteur se contentera du texte des saints Évangiles. Toutefois il fera ici deux observations très importantes: la première, que le Corps de Jésus-Christ dans le tombeau fut exempt de toute corruption, ainsi que le Prophète l’avait annoncé en ces termes:[1] Vous ne permettrez point, Seigneur, que votre Saint éprouve la corruption. La seconde, c’est que toutes les parties de cet article, la Sépulture, la Passion et la Mort ne conviennent à Jésus-Christ qu’en tant qu’Il est homme, et non en tant qu’Il est Dieu. Car la souffrance et la mort sont le triste apanage de la nature humaine. Cependant ces choses sont attribuées à Dieu dans le Symbole, parce qu’il est clair qu’on peut les dire avec raison de la Personne qui est tout à la fois Dieu parfait et homme parfait.

III. — CAUSES DE LA MORT DE JÉSUS-CHRIST

Ces vérités ainsi exposées, les Pasteurs auront soin de développer, sur la Passion et la mort de Jésus-Christ, certaines considérations propres à faire méditer aux Fidèles, la profondeur d’un si grand mystère.

Et d’abord, ils diront quel est Celui qui a enduré toutes ces souffrances. C’est Celui dont la dignité est telle que nous ne pouvons ni la comprendre ni l’expliquer ; Celui dont Saint Jean a dit[2] qu’Il est le Verbe qui était en Dieu ; Celui dont l’Apôtre Saint Paul a fait ce magnifique éloge,[3] qu’il a été établi de Dieu héritier de toutes choses, que les siècles ont été faits par Lui ; qu’Il est la splendeur de la gloire et le caractère de la substance

  1. Psal., 15, 10. = Act., 2, 31.
  2. Joan., 1, 1.
  3. Hebr., 1, 2, 3.