Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/123

Cette page n’a pas encore été corrigée

souffrances qu’un bienfait relatif. Mais au contraire, s’il s’agissait de quelqu’un qui, pour nous, uniquement pour nous, aurait bien voulu souffrir la mort de son plein gré, et lorsqu’Il pouvait s’y soustraire, ce trait de bonté serait si beau et si grand, que le cœur le plus reconnaissant, non seulement ne saurait exprimer, mais même ressentir, toute la gratitude qu’Il mériterait. Quelle est donc l’excellence de la charité de Jésus-Christ envers nous, et comment mesurer tout ce qu’il y a d’immense et de divin dans le bienfait de la Rédemption ?

Nous confessons ensuite qu’Il a été enseveli. Mais nous ne considérons pas ces paroles comme une vérité particulière qui offrirait des difficultés nouvelles, après les explications que nous avons données sur sa mort. En effet dès lors que nous croyons que Jésus-Christ est véritablement mort, il n’est plus difficile de nous persuader qu’Il a été enseveli. Si donc on a ajouté ces mots, c’est d’abord afin de supprimer tout prétexte de doute sur sa mort, car l’une des plus grandes preuves de la mort d’un homme, c’est le fait même de sa sépulture. C’est en second lieu afin de rendre plus sensible et plus éclatant le miracle de sa Résurrection.

Mais par ces paroles nous ne reconnaissons pas seulement que le Corps de Jésus-Christ a été enseveli, nous admettons de plus, et surtout ainsi que l’Église nous le propose à croire,[1] que c’est un Dieu qui a reçu la sépulture, comme nous disons en toute vérité, selon la règle de la Foi catholique, que Dieu est mort, que Dieu est né d’une Vierge. Et de fait, puisque la Divinité de Jésus-Christ n’a pas été séparée de son Corps

  1. Matth., 27, 60. = Marc., 15, 46. = Luc., 23, 53. Joan., 19, 38.