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Et ce qui prouve clairement que ces paroles ont bien ce sens, c’est la profession de foi du Saint Concile de Constantinople: Jésus-Christ, dit-il, est descendu des cieux pour nous autres hommes, et pour notre salut ; Il s’est incarné dans le sein de la Vierge Marie, par le Saint-Esprit, et Il s’est fait homme. C’est également de cette manière que Saint Jean l’Evangéliste a expliqué ce profond mystère. Il en avait puisé la connaissance sur le sein même du Sauveur. Après avoir déclaré la nature du Verbe divin en ces termes:[1] Au commencement était le Verbe, et le Verbe était en Dieu, et le Verbe était Dieu, il termine par ceux-ci: et le Verbe s’est fait chair, et Il a habité parmi nous. En effet le Verbe, qui est une des Personnes divines, a pris la nature humaine d’une manière si complète, que les deux natures n’ont plus fait en Lui qu’une seule et même hypostase, une seule et même Personne. Et toutefois dans cette admirable union, chacune des deux natures a conservé ses opérations et ses propriétés, et l’illustre Pontife Saint Léon a eu raison de dire: La gloire de la nature divine n’a point absorbé la nature humaine, et l’élévation de la nature humaine n’a rien fait perdre à la nature divine.

I. — QUI A ÉTÉ CONÇU DU SAINT-ESPRIT

Mais comme il est essentiel de bien expliquer les mots, le Pasteur aura soin d’enseigner que si nous disons que le Fils de Dieu a été conçu du Saint-Esprit, nous ne prétendons pas dire pour cela que cette Personne de la Sainte Trinité ait seule opéré le mystère de l’Incarnation. II est vrai que le Fils seul a pris la nature humaine, mais les trois Personnes divines,

  1. Joan., 1, 1.