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nous obliger à Le reconnaître, à L’honorer et à Le servir toujours, comme notre véritable Seigneur.


QUI A ÉTÉ CONÇU DU SAINT-ESPRIT, EST NÉ DE LA VIERGE MARIE.

Les explications que nous venons de donner (dans l’article précédent) sont très suffisantes pour faire comprendre aux Fidèles quelle grâce immense et quel bienfait signalé Dieu a accordés au genre humain, en nous arrachant à la servitude du plus cruel tyran, et en nous rendant la liberté. Mais si nous réfléchissons aux voies et moyens qu’Il a employés spécialement pour arriver à ce but, nous ne trouverons rien de plus frappant, rien de plus magnifique que sa bonté et sa libéralité envers nous.

Ce sera donc dans ce troisième article que le Pasteur commencera à montrer la grandeur de ce Mystère que l’Ecriture Sainte nous invite si souvent à méditer, comme le fondement même de notre Salut. Et d’abord, il enseignera, suivant le sens des paroles qui l’expriment, que nous croyons, et faisons profession de croire que Jésus-Christ notre Seigneur et le Fils unique de Dieu, en prenant pour nous un corps humain dans le sein d’une Vierge, n’a pas été conçu comme les autres hommes, humainement, mais par une intervention surnaturelle, par la vertu seule du Saint-Esprit.[1] De sorte que la même Personne demeurant Dieu, comme elle l’était de toute éternité, est devenue homme ce qu’elle n’était pas auparavant.[2]

  1. Matth., 1, 20.
  2. Joan., 1, 14.