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R. Les partisans du prêtre sont : 1o. les nobles qui se servent de lui pour conserver leur suprématie sur les paysans ; 2o. ses parents qui n’ont pas trop à se louer de sa gratitude ; 3o. les proches des membres des corporations religieuses ; 4o. la gent qui, fournissant au contingent des séminaires, ne les flatte que dans la crainte de s’attirer leur malveillance ; 5o. les affiliés des confréries ; 6o. ce qui vit d’église ; 7o. enfin, la classe pauvre ou ignorante, qui honore de son admiration tout ce qui l’étonne. Si le prêtre s’enorgueillit de ces divers prosélytes, il est à plaindre…

D. Cependant il y a de bons et de mauvais prêtres. Quels sont ces bons et ces mauvais prêtres ?

R. D’après le clergé, on a coutume d’appeler mauvais prêtre celui qui, dans le cours de sa vie irrégulière, n’a pas été assez prudent pour éviter quelques alarmes dont le public a fait justice ; et le bon prêtre est celui qui ne laisse jamais transpirer de ces incartades qui mettent toute une paroisse en émoi !…

Telles sont les hautes qualités qui distinguent ces messieurs à robe noire… Encourageons le Gouvernement à protéger des gens si utiles à la nation pour dévorer annuellement trente-trois millions cent soixante-deux mille francs dans le budget, et cent cinquante millions dans la bourse des catholiques de France… Abandonnons-leur un milliard d’immeubles qui nous produiraient cinquante millions de rente annuelle…

Ne nous arrêtons pas là. S’il est interdit aux prêtres de jouir des faveurs de l’hymen, offrons de magnifiques établissements à cinquante mille religieuses cloîtrées, ou ambulantes. Les prêtres accorderont à ces dames de fré-