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R. Le prêtre a eu l’adresse de faire croire long-temps à leur mérite. Mais aujourd’hui les personnes éclairées savent si bien à quoi tendent ces cérémonies, qu’elles ne vont plus à l’église.

D. D’où vient que les personnes éclairées ont changé de sentiment à l’égard de ces cérémonies ?

R. Tant que les prêtres ont été seuls chargés de l’éducation nationale, ils inspiraient profondément à leurs élèves de l’amour et du respect pour ces cérémonies. Les enfants, pauvres et riches, vieillissaient sans pouvoir acquérir d’autres connaissances, et même sans porter leur affection ailleurs, ignoti nulla cupido. Mais l’instruction populaire s’écoulant des mains des prêtres, quoiqu’insensiblement, il a été permis d’étudier le pour et le contre de la religion telle que les prêtres la dépeignent. On n’a pas tardé à s’apercevoir que les prêtres ne font entrer Dieu pour rien dans leur religion, et qu’ils sont exclusivement dominés par l’intérêt.

D. À quoi reconnaît-on que les prêtres ne font entrer Dieu pour rien dans leur religion ?

R. Leur égoïsme, leur haine implacable et leur dissolution domestique, démontrent combien ils foulent aux pieds le modèle de ce Dieu-Homme qu’ils disent avoir été si chaste et être mort pour l’amour de nous en priant son père de pardonner à ses bourreaux.

D. Si les prêtres ont si peu de religion, pourquoi menacent-ils les incrédules des flammes de l’enfer ?

R. Un marchand vante ses marchandises, cherchant à vous persuader que vous serez trompé si vous les rejetez pour aller dans un autre magasin. Il en est de même des prêtres. Leur foi en leur religion n’est pas plus grande que