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R. Plus faibles que les religieux et les religieuses d’aujourd’hui, car il pourrait arriver que l’influence des prêtres trébuchât maintenant à la porte des couvents s’il fallait en extraire quelque moine afin de l’exhorter à perdre de suite en faveur de la religion une vie passagère, pour aller se couvrir de ces lauriers immortels que lui offrent du haut des cieux des milliers d’anges, d’archanges, de chérubins et de séraphins, tout éclatants des rayons de la divinité…

D. Ce sont donc les prêtres qui ont porté les martyrs à mourir pour les intérêts de la religion ?

R. N’en doutez nullement. Un roi envoie des armées pour faire prévaloir sa politique… eh le clergé, qui pense être si supérieur à la cour, s’opposerait à ce que ses prosélytes affrontent des supplices pour la gloire de leur religion !… S’il se rencontre des ames tièdes, les prêtres s’empressent de les réchauffer en les apitoyant sur le mépris où sont tombés les autels, et en leur insinuant combien ils doivent se réjouir de verser leur sang pour les relever de cette boue humiliante… Comment résister à leur impulsion… Le trépas le plus cruel devient trop mielleux !

D. Les prêtres se sont-ils souvent livrés eux-mêmes à la mort pour défendre les autels ?

R. Si les prêtres sont à la religion ce que la tête est au corps, vous ne consentiriez pas, par compassion pour les membres, à ce que la tête se détachât du corps… Il y a, dans cette retenue de leur part, un dévoûment inappréciable !!!

D. Si les prêtres étaient tout ce que vous dites, personne ne voudrait les voir. Cependant leur clientelle n’a rien à désirer !