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Dieu !… Ils rient ironiquement de ce qu’ils daignent s’abaisser jusqu’à recevoir des salaires si onéreux à la nation !!!

D. Si le prêtre ne court qu’après les plaisirs, il n’en est pas de même des religieux et des religieuses, car vous ne pouvez disconvenir qu’ils sont, tout le jour, aux pieds des autels dans un profond recueillement ?

R. Vous voilà dans les couvents. Les choses changent. Les couvents, quel que soit le sexe qu’ils renferment, se composent de personnes réellement occupées à méditer et à chanter des passages d’un petit nombre de livres qu’on leur met entre les mains.

D. D’où vient l’origine des couvents ?

R. Les prêtres étant d’un naturel peu dévot, parce qu’il n’est pas donné à l’homme d’aimer ce qu’il n’estime pas, s’est ménagé ces couvents afin de suppléer au défaut de sa dévotion par la piété plus ou moins sincère de quelques esprits faibles qu’il est parvenu à faire traiter aux frais de la société comme si son fardeau n’était pas assez lourd. Dans ces couvents, le supérieur seul a reçu l’éducation commune des séminaires.

D. Quelle est donc cette classe de personnes qui se font religieuses ?

R. En fait d’hommes, ce n’est qu’un amas d’individus recueillis çà et là, qui, trouvant dans les couvents un manger copieux, sans autre fatigue que d’endosser un habit de caricature et de garder le silence, ont fini par devenir des religieux tels que les veulent les prêtres.

Quant aux filles, toutes ne tombent pas des nues… Vingt mille sont cloîtrées, et trente mille, sous prétexte de se rendre utiles dans les hôpitaux ou dans d’autres établisse-