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voie, est sa devise. C’est ainsi que le prêtre comprend cette charité dont la chaire retentit… C’est ainsi qu’il nous enseigne à nous aimer mutuellement, et à ne nous approcher de l’autel qu’après nous être réconciliés avec notre frère !

D. M’instruirez-vous sur les quatre fins dernières ?

R. Les quatre fins dernières composent ce domaine immense qui produit aux prêtres des revenus incalculables.

Le laboureur, direz-vous, arrache des entrailles de la terre ces aliments sans lesquels nous ne saurions conserver la vie dont Dieu nous a fait présent ; l’artiste couvre nos nudités et nous procure des agréments ; le négociant attire de la surface de l’univers ce qui peut contribuer à flatter notre existence ; l’homme de lettres embellit notre imagination ; le médecin veille à notre santé ; le législateur met un frein aux désordres ; l’homme d’état fait fleurir la nation ; le guerrier meurt pour la patrie… Mais quand vous vous appliquez à découvrir ce que le prêtre rapporte à la société, rien ne se présente à vos recherches, et vous vous demandez comment la société peut s’imposer de si rudes sacrifices à l’égard d’une partie de ses membres dont elle ne reçoit en retour que des ingratitudes perpétuelles !

Les prêtres vous répondront : « Nous ne devons pas nous occuper des choses d’ici-bas… Nous sommes exclusivement livrés aux affaires de l’autre monde. C’est à la mort que vous jugerez de notre utilité. C’est aux quatre fins dernières que nous vous prouverons qui nous sommes. Eh le moyen d’aller au ciel ou en enfer sans notre permission ! Eh vous regretteriez de nous