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riter leurs éloges… C’est ainsi que ces messieurs comprennent la nécessité de se rendre utiles à la nation ! S’ils mangeaient du moins leur avoir dans leurs orgies ! mais c’est la sueur de la France qu’ils dévorent. Ils volent à l’indigence laborieuse ce pain dont ils regorgent !!!

D. Parlons de la colère ?

R. La colère des prêtres a une queue dont vous n’atteindrez pas le bout. Une fois qu’ils ont montré les dents, ne venez pas embrasser leurs genoux ; ils vous rebuteraient inhumainement. Si le pardon ne put jamais voltiger sur leurs lèvres, comment l’accueillent-ils dans leur cœur !

Ce n’est pas à tort que le poète latin s’écriait sur les prêtres de son temps : …Tantæne animis cœlestibus iræ ! Le législateur du Parnasse français répète avec non moins de justesse : Tant de fiel entre-t-il dans l’ame des dévots ?

Le caractère irascible des prêtres est connu. Méfions-nous de leur ressentiment, et fermons l’oreille quand ils prêchent sur le sicut et nos dimittimus debita nostra.

D. Arrivons à la paresse ?

R. Il sied bien à des fainéants comme les prêtres de s’enquérir, en confession, de notre ardeur pour le travail. L’infortuné père de famille devra les informer de ses fatigues heure par heure, ou il sera privé de la communion… Mais s’il leur était permis de se dessiller les yeux jusqu’à vouloir apprécier la nullité de leur existence eu égard aux secours mutuels que se doivent réciproquement les divers membres de la société, ils rougiraient de dépouiller cette société de sommes monstrueuses en