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un être futile, et tu découvriras moins d’orgueil en nous : medice, cura te ipsum !!!

D. Passons à l’avarice ?

R. Qui a plus soif de l’or qu’un prêtre ? qui use de plus d’artifice pour sucer la bourse des gens crédules ? qui veille à son coffre avec plus de soin ? Voyez cette harpie de servante, sous ses ordres, avec quels yeux hagards, avec quelle effronterie elle repousse le pauvre qui lui tend la main !

Le prêtre toutefois vous accusera d’avarice si vous refusez de vous faire dire des messes, de verser à toutes les quêtes, à toutes les offrandes, et de lui consentir des legs pies. Oh ! si ces messieurs trouvent leur compte chez celui qui, nuit et jour, en face de son or, se dérobe à lui-même les aliments indispensables à son existence, et mourrait plutôt que de secourir un malheureux, celui-là, ils ne le traiteront pas d’avare. Ils le qualifieront du doux nom de bienfaiteur de la paroisse. Il y aura pour lui une place distinguée dans l’église, qui pourra même au besoin recevoir ses cendres précieuses

D. Fixez-moi sur la luxure ?

R. Peut-il ne pas être luxurieux ce prêtre qui a tout son temps à lui, qui est sûr de toucher de bons revenus quels que soient les événements, qui ne suspend d’agréables promenades que pour remplir son ventre de mets exquis, et qui ne sort de table après d’abondantes libations que pour courir dans des salons de plaisir ou auprès de celle que son cœur chérit !…

D’ailleurs c’est le péché favori, le péché où ils s’épanouissent le plus en confession. La luxure !… À ce mot leurs sens s’agitent, leurs membres chancellent… Jeune