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voquent en masse les messes antérieures et postérieures à notre naissance, les frais du baptême, la bougie et les cadeaux pour hâter la première communion, le paiement des chaises les dimanches et les fêtes, les offrandes, l’argent versé aux quêtes, les dispenses, les adorations, les messes de circonstance et de corps d’état, le mariage, l’enterrement, les services funèbres, les legs pies, etc. La France comptant trente millions de catholiques, les prêtres prélèvent sur nous annuellement la somme de cent cinquante millions, et si nous ajoutons la somme de trente-trois millions cent soixante-deux mille francs qui leur est allouée par le Gouvernement, ces prêtres, qui se disent si dénués depuis qu’on les a sevrés de la dîme, arrachent par an à la nation française un impôt de cent quatre-vingt-trois millions, non compris cinquante millions de rente annuelle sur le milliard d’immeubles à leur disposition.

D. Quels pouvoirs ont-ils pour fasciner une nation jusqu’à vouloir s’imposer, en leur faveur, de tels sacrifices ?

R. La confession !!!… C’est elle qui a consumé notre enfance pour nous enseigner à les respecter et à les aimer, sous peine des flammes de l’enfer ; c’est elle qui nous fait avouer, dans un âge d’imprudences, des faits dont la révélation peut devenir si préjudiciable ; c’est elle qui traite en despote les affaires de famille ; c’est elle qui amène et qui détourne les mariages ; c’est elle qui fait abhorrer les ennemis de l’église, quelle que soit leur probité ; c’est elle qui conduit la politique de ses affiliés ; c’est elle enfin qui dicte les testaments au chevet du moribond.