cas il est rare que les veines satellites de l’artère dilatée ne soient pas fortement comprimées. C’est en aplatissant le vaisseau en même temps qu’il se distend, qu’agissent les tumeurs, de quelque nature qu’elles soient, qui ne compriment les veines que par un de leur côté ; c’est par compression circulaire qu’agissent les ganglions lymphatiques tuberculeux ou carcinomateux, que l’on trouve parfois développés autour des veines caves antérieure et postérieure. Le thrumbus qui est généralement inoffensif, est susceptible d’agir mécaniquement en comprimant la jugulaire, mettre ainsi obstacle à la circulation et provoquer la formation d’un caillot obstructeur.
La compression peut encore être produite par l’art ; alors c’est un bandage compressif quelconque agissant sur le point de la longueur d’un membre ou de l’encolure, une ligature passée autour d’une veine ; or, les effets de cette compression sont d’autant plus prononcés que les veines intéressées sont dépourvues de collatérales. Les plaies par armes à feu ou toute autre lésion traumatique, la parturition qui a nécessité des manipulations pénibles, l’avortement, peuvent amener l’apparition de la maladie et quelquefois la mort.
Après la naissance d’un poulain, à la suite de la ligature du cordon ombilical, Loiset a vu survenir des coliques, la diarrhée et même la mort. À l’autopsie, le péritoine était enflammé et un épanchement puriforme se faisait remarquer dans la cavité abdominale, Loiset avait sous les yeux un cas de phlébite du cordon ombilical, il en a fait l’objet d’une très intéressante observation. Les agents chimiques introduits dans la circulation n’ont pas une action passive, ils provoquent dans quelques circonstances de grands désordres. Sasse, qui a beaucoup expérimenté, croit avoir déterminé par l’introduction de ces agents, dans l’intérieur des vais-