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appendice

p. 381 et Zwick, op. 1. p. 6-7. M. Leo Jordan a résumé (l. 1. p, 170-172) d’après Matthes (article du Iahrbuch de 1876) le ms. du feuillet 1 au feuillet 70. Yon s’enfuit quand sa trahison a échoué. Il est pris par Roland, délivré par Renaud qui fait Roland prisonnier. Il n’est pas question de couvent. Clarisse réconcilie son frère et son mari. Charlemagne charge Ogier de lui procurer un entretien avec Renaud. Ainsi la paix est conclue. Mais un roi païen, Pharamus de Cladine, accompagné de son neveu, le géant Braiman. (cf. Mainet), envahit la France. Charles réclame l’aide d’Yon et des Fils Aymon, puis se déclare malade, et l’on part sans lui pour Sarragosse. Renaud tue Braiman en combat singulier ; les païens s’enfuient. On revient trouver Charles à Blaye. Yon est blessé à la chasse, dans la forêt d’Argonne, par des chevaliers qu’il avait bannis à tort ; trois jours après il meurt à Toulouse de ses blessures. Yonnet est couronné roi à sa place. Il n’y a là qu’une invention semblable à celle de l’invasion de Mambrino, qui dans le Rinaldo italien (Rajna, op. 1. p. 32) remplace la guerre avec Beges de Toulouse. Les citations que je donne, n’ont d’ailleurs aucun rapport avec ce résumé et rattachent le ms. aux versions que j’ai étudiées jusqu’ici.

La première citation (feuillet 1, recto) reproduit une partie de la délibération des barons du roi Yon, telle qu’on l’a dans B C V A P M et dans l’édition en prose. Après qu’a parlé Godefroi, neveu d’Yon et favorable à Renaud et à ses frères, le comte d’Avignon prend la parole pour le réfuter. Cf. Fils Aymon, v. 5882 sq. (Michelant, p. 156, 1.)

La seconde citation donne le commencement du second fragment. L’on est en plein dans le combat de Vaucouleurs et Ogier ne voulant point prendre part à l’attaque dirigée contre ses cousins, charge sa troupe de surveiller la route de Montauban : Fils Aymon, v. 7511-7535. (Michelant, p. 198, v. 38, sqq.)

La troisième citation donne le commencement du discours où Renaud raconte à ses chevaliers les origines de sa querelle avec Charlemagne, Fils Aymon, v. 8610-8639 (Michelant, p. 227, v. 5 sqq.).

La quatrième citation donne la fin du manuscrit et répond à Fils Aymon, v. 15333. (Michelant, p. 402, v. 37, p. 403, v. 6.)

I

F° 1, r°« Vus ne devez pas creire conseil de jœsne hœm[1].
Ne di pas por ceo qu’il ne seient pruzhœm ;

  1. Commencement de ce discours d’après A : Apres lui a parlé li viscuens d’Avignon : Riches rois de Gascogne, entendez ma raison. Conseil