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APPENDICE À L’INTRODUCTION.

LE MANUSCRIT VIII

L’on a vu que dans la description des manuscrits, j’ai dû me borner à mentionner celui de Metz (viii), sans même pouvoir tirer parti de l’article de l’Anzeiger de Mone. Ayant aujourd’hui une copie de cet article à ma disposition, je me hâte de l’utiliser.

Le manuscrit de Metz s’arrête à l’endroit où Maugis, après avoir apporté Charlemagne endormi à Montauban et averti Renaud, part secrètement et se retire dans un ermitage[1]. Mone a reproduit les 185 premiers vers du texte et analysé le reste, un peu trop brièvement à partir de la mort de Bertolais.

Le Beuves d’Aigremont donne un bon texte de la version conservée de façon si défectueuse dans le manuscrit de Montpellier : elle rejoint la version La Vallière à la page 53, v. 21, de l’édition Michelant :

A Monloon fu Kall. l’emperere au vis fier.

Cette version que nous dénommerons M-Metz, est identique d’abord à la version Arsenal-Peter-House, puis s’en sépare au point où après que Renaud et ses frères ont été adoubés chevaliers, l’on apprend la mort de Lohier. Aymes emmène ses fils à Dordonne où ils sont reçus par la duchesse Marguerie (et non Aye). Dès lors l’ordre des faits est conforme à la version La Vallière, car le récit de la guerre suit la mort de Lohier au lieu d’être placé après la mort de Beuves. La rédaction diffère d’ailleurs nota-

  1. Le dernier vers est : « Damledeu servira en trestot son aage » qui répond à Michelant p. 331, v. 20, et non pas vers 16, comme je l’avais dit inexactement, trompé par l’indication qu’il donne p. 512 dans les trois lignes qu’il consacre à ce manuscrit. Il le connaissait par l’article de Mone qui aurait dû lui suggérer la pensée de comparer ce ms. à celui de Montpellier dont il possédait une collation avec le texte La Vallière.