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les quatre fils aymon

En pais et en amor fai ci mon finement.
Dieu nous garisse tous a cui li mons apant
Qui nous doint bonne fin par son commandement.
Or je vous en pri je toz que vous dittez : Amen.

2. Royal 15. E. VI. Ce manuscrit, conforme au précédent, commence au même point et finit de même.

3. Manuscrit indiqué par n° 960 dans le catalogue Sloane. Il est décrit par Ward p. 624. Date XVe siècle. Le texte est en partie plus court que dans les éditions imprimées. Il commence par la querelle entre Charlemagne et le duc de Beufves qui aboutit au meurtre de celui-ci et par les mesures que Maugis et d’autres prennent pour venger le duc. Tout cela est plus développé que dans les textes imprimés. Au f. 9, Bertelay est tué d’un coup d’échiquier par Regnault. Le roman est divisé en sections marquées par des initiales rouges, et s’interrompt au milieu de la 54e section (f. 68 verso), lorsque les fils de Renaud, Aymonnet et Yon, sont sur le point de combattre avec les fils de Fouques de Morillon.

Je rappellerai qu’à la suite de la description et du résumé du manuscrit 764, il a été question d’une version en prose en cinq volumes, dont quatre sont à l’Arsenal, n° 244, ancien 5072.

Dès le XVe siècle, les versions en prose furent imprimées, et mises ainsi à l’abri des caprices des remanieurs. L’on a : L’histoire du noble et vaillant chevalier Regnault de Montauban, s. l., ni date, in-folio ; Les Quatre fils Aymon, etc...[1]. L’on arrive ainsi à l’édition de la Bibliothèque Bleue et à celle de la Bibliothèque des Romans. Toutes deux ont été réimprimées en

  1. Michelant avait dit inexactement que la version qu’il a reproduite est celle dont dérive le roman en prose qui est devenu l’édition populaire. J’ai noté plusieurs fois déjà que la base de l’édition populaire n’est pas la version du manuscrit L, que c’est plutôt au manuscrit de l’Arsenal et à la version B C qu’il faut regarder. L’on rencontre même tel détail (la moustache à l’espagnole) qui est imité du ms. 764. M. Jordan, ne connaissant les manuscrits que par la description inexacte de Michelant, a dû accepter que le roman populaire s’appuie sur le texte du ms. La Valliere (Jordan, l. l., p. 164). Dans l’édition en prose que Dunlop a lue, (Les Quatre Fils Aymon, Paris 1525) les maçons tuent Renauden laissant tomber sur sa tête une énorme pierre, ce qui est conforme au ms. 766. History of fiction, I2, p. 464.