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appendice

Il suffit de mentionner les mss. 764, de la Nationale et Hatton, d’Oxford ; l’examen n’en aurait ici aucun intérêt.

Des deux autres manuscrits d’Oxford, le ms. Douce est incomplet au commencement où il manque de cinq à six cents vers. Le ms. Laud est complet.

Le manuscrit d’où dérive la version française, en prose, n’existe plus, Nous le désignerons par la lettre N.

L’ordre suivi dans cette énumération est arbitraire et dérive de la première description donnée par Michelant. Il ne connaissait point les mss. P, Douce et Laud.

II. Versions ou rédactions

Le second terme serait le plus juste à propos des Fils Aymon où, si le cadre général est à peu près respecté partout, il y a un si grand écart entre les diverses formes de la narration.

En partant du texte donné dans L et que nous avons reproduit, l’on rencontre les différences suivantes :

M-Metz ont un Beuves d’Aigremont particulier. Pour la délibération des conseillers du roi Ys, M a la même forme que A P B C V, tandis que Metz y reproduit L. Mais pour les préparatifs de la trahison M suit L tandis que Metz concorde avec A P B C V, puis revient à L M jusqu’à la captivité de Charlemagne où il s’arrête. M continue à concorder avec L jusqu’au commencement du pèlerinage où par une transition laborieuse et en utilisant d’abord B C V il suit une marche indépendante. Ces deux versions sont celles qui s’écartent le moins de la version La Vallière.

A P ont un Beuves d’Aigremont autre que celui de L, mais dont la première partie concorde avec celle de M-Metz. L’on rencontre ensuite des différences importantes : épisode de la Course, Montbendel pris de force et rasé, épisode de la Chasse, délibération des conseillers du roi Ys (comme dans M), préparatifs de la trahison, captivité de Charlemagne à Montauban. Le reste concorde avec L et permet de le contrôler, sauf pour la fin de la légende religieuse qui est toute différente. — P a une addition pour la Course : l’espion à Orléans.

N concorde avec M-Metz pour le Beuves d’Aigremont. Pour le reste, il suit A P jusqu’au bout, ne s’en écartant que pour la captivité de Charlemagne à Montauban où il suit L M.

B C commencent comme L, mais s’en séparent au v. 1262, de sorte que la fin du Beuves d’Aigremont et son raccord avec les Fils Aymon ont une forme tout autre. L’on a ensuite l’emprisonnement des Fils Aymon et leur délivrance par Maugis, l’épisode des Ardennes, très développé, avec des caractères très particuliers, puis des parties souvent communes avec A P, la Course (avec un développement considérable dans C), l’entrée de Charle-