réclament pour leur compte et quand Charlemagne insulte Renaud, le jeune chevalier prend acte que le roi n’amende rien. Dès lors la paix entre Charles et les Fils Aymon et leur cousin n’est qu’une trêve qui par le fait et le malheur de Bertolais se transformera en une guerre interminable. — Le roi ayant amendé les choses à l’égard d’Aymes, celui-ci ne pouvait lui refuser de forjurer ses fils après la mort de Bertolais. Maugis est de ce moment mêlé à l’action et combat vigoureusement à côté de ses cousins quand Charles ordonne de saisir Renaud. L’histoire des Fils Aymon a donc dans cette partie un ensemble logique d’antécédents, ce qui ne se retrouve à un égal degré dans aucune des autres versions.
Le ms. La Vallière (L) est complet, sauf quelques courtes omissions et une lacune, entre les vers 12029 et 12067. L’on a vu à la Description générale et avec plus de détails à la Note B de cet Appendice, qu’il se décompose en deux parties d’âge différent et que la première elle-même n’est pas une copie régulière et homogène.
Le ms. 775 de la Bibliothèque Nationale (B) est complet.
Le ms. 766, de la même Bibliothèque (C), comprend le Maugis d’Aigremont et les Fils Aymon suivis de la Mort de Maugis. Au point de vue matériel, il est complet.
Le ms. de l’Arsenal (A) est complet, sauf les nombreuses omissions dues au copiste.
Le ms. de Peterhouse (P) comprend le Maugis d’Aigremont et les Fils Aymon. Il est incomplet. Il y manque huit feuillets entiers répondant dans notre édition à 13210-14559. Les derniers feuillets, salis ou effacés, sont en grande partie indéchiffrables
Le manuscrit H 247 de Montpellier (M) comprend le Maugis d’Aigremont (abrégé de moitié), le Vivien de Monbranc (seul texte connu mais sûrement abrégé), les Fils Aymon. Il abrège beaucoup, omet souvent, mais sans présenter de longue lacune. Les derniers feuillets manquent. Il est d’ailleurs en mauvais état à la fin où il devient illisible.
Le ms. de Venise (V) est incomplet à la fin. Le dernier feuillet s’arrête à l’endroit du pèlerinage où Renaud va livrer bataille aux Sarrasins.
Le ms. de Metz (Metz), dont j’ai eu communication en cours d’impression, n’a pas de lacunes, mais s’arrête au v. 12607.
