Page:Castelli - Traicté de la mesure des eaux courantes, 1664.djvu/12

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cognoiſſance du mouuemeut tout ce qui a eſté eſcrit de l’altération non ſeulement de nos corps, mais meſme de nos eſprits, & en vn mot cette ample matiere du mouuement eſt ſi eſtenduë, qu’il y a peu de choses qui tombent ſoubs noſtre cognoiſſance, qui ne ſoient iointes auec le mouuement, ou qui ne dependent de luy, ou qui n’ayent du rapport a la ſcience que nous en auons de toutes ces choſes, il y a des doctes traictés qui en ont eſté eſcrits & composez par de tres-grands esprits, mais parce que ces | années passées i’ày eu l’occasion par Tordre du Pape ì Vrbain VIII* d’apliqucr mon esprit air mouucmenc 1

des eaux des Ríuieres ( qui est viie matière difficile, | tres^importante, & qui a esté traictéc par peu de I personnes, ) & que l’y ay remarqué quelques partíí | cularitez que l’on n’auoit pas bien examinées n*y J considérées iusques icy,bien qu’elles soient de grande 1 importance pour le public, & pour les particuliers^ | i’ay creu qu’il estoit nécessaire de les publier, afin que J les plus grands esprits ayent occasion tic íraicter S auec plus d’exactitude que l’on n’a encore fait d’vtó 1 matière si vtile & si neceíïaire, & qu’ils puiísent : sop- I plcct aux defaux que i’aiíray fait dansi ce petit & I difficille traicté. Ie disqn’ilest difficille, parce qu’il I est certain que ces cognoissancesybien que ce soit de I choses qui ne ! sont pas estoignees dé nos’ sens, sont 1 quèlquèsfbis plus abstruses & plus cachées que les I cognòiíïahces que nous auoiis des choses les plus j estoignees^ Car il ne ;faut point douter que nolís iie | cognoissions mieux lese mouuemens des ; Planètes^ &< I Ie coûts des Tìstoilcsy que nous, ne cognoistònsú& 1