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LES AMANTS
où le peuple se révoltera contre le tyran et lui arrachera le pouvoir.
— Non ! Non ! Assez de honte ! crient certains assistants.
— Silence ! écoutez, » disent quelques autres.
Pittacos continue :
« Votre impatience est légitime ; et je sens, moi aussi, bouillir dans mon cœur le sang de la colère contre le gouvernement que nous subissons.
« Toutefois, devons-nous recourir au meurtre pour nous délivrer du tyran ? En effet, si vous prononcez cette nuit l’arrêt de Myrsilès, il faudra, sans nul doute, recourir au poignard pour l’exécuter. Et je me demande si le crime peut excuser le crime.
— Dans ce cas, le meurtre n’est