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DE LESBOS

du sanctuaire consacré au dieu des combats.

C’était une vaste salle, autour de laquelle l’airain brillait de toutes parts. À la lueur des flammes, qui tremblaient dans de larges coupes remplies d’huile d’olive et supportées par des lampadaires, les casques de bronze suspendus à la voûte lançaient des reflets, parmi les blancheurs de longues aigrettes qui retombaient, ondoyantes.

Les murs disparaissaient presque sous les cnémides, les boucliers bombés, les cuirasses de lin et les épées de Chalcis, glorieux trophées rapportés des champs de bataille.

Entre ces murailles couvertes d’armes et de parures guerrières bruissait une foule qui grossissait peu à peu.

Vers le fond de la salle, devant la