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LES AMANTS

vait une voix sonore qu’accompagnait un murmure de cithare ; et la voix disait :

« Hier ont fleuri les pommiers cydoniens, qu’abreuvent les sources claires, et les vignes qui étendent leurs pampres sur les coteaux.

« L’herbe verte, frissonnante aux doux souffles de la brise, couvre la terre gonflée de sèves nourricières.

« Les échos répètent à l’envi les accents des flûtes champêtres ; c’est le bouvier, c’est le chevrier qui se réjouit sur la montagne.

« Les abeilles butineuses façonnent leurs blancs rayons ; et, sur les vagues calmées, se balancent les voiles jaunes, gonflées au souffle du zéphire.

« Bientôt le fruit de l’olivier sera