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LES AMANTS

trône bariolé, l’immortelle Aphrodite, fertile en ruses charmantes, d’accourir à mon aide et de calmer mes tourments.

« La fille de Zeus entendra ma voix et voudra bien exaucer mes vœux.

« Elle laissera la demeure de son père et descendra vers la terre noire, sur son char d’or, que conduisent de beaux passereaux rapides, agitant leurs ailes dans l’éther bleu.

« Il me semble te voir, céleste bienheureuse, avec un sourire gracieux sur ton visage immortel. Tu me demandes si je souffre et pourquoi je t’appelle.

« Tu me dis : « Qui donc veux-tu que je pousse à t’aimer ? » Non ! déesse, je ne veux plus aimer. Je désire oublier l’ingrate qui m’a fuie… »