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LES AMANTS
sortaient çà et là sur un fond d’azur, qui semblait se confondre au loin avec le bleu transparent du ciel.
Sous ces portiques, à l’écart des flots populaires, se promenaient des hommes, seuls ou en groupes, et de nombreuses jeunes femmes.
Les premiers allaient, solennels ou enjoués, selon leur caractère, mais d’une allure toujours rythmique, drapés dans les plis harmonieux de leur tunique flottante, teinte de safran ou de pourpre ; ils portaient, tous, les cheveux longs et frisés. Les plus élégants avaient, selon la mode ionienne, des pendants d’or aux oreilles ; et les efféminés, émules de Ganymède, se reconnaissaient, lorsqu’ils marchaient, à leur mol balancement.
Quant aux femmes, le sourire