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LES AMANTS

lente Mytilène, aux blanches terrasses, étincelait le long des flots bleuâtres.

Elle s’allongeait dans une étroite plaine, que dominaient des collines couvertes de vignes rampantes, parmi de robustes oliviers.

Au nord de la ville, se creusait un port qu’une jetée d’énormes roches abritait contre les flots. De gros navires, aux flancs rebondis, pressés les uns contre les autres, y formaient avec leurs mâts sans voiles comme une étrange forêt dépourvue de feuillage.

Vers le sud, dans une petite anse, de longues barques servant à la pêche, mais tirées alors à moitié hors de l’eau, s’allongeaient, échouées sur le sable d’argent.

Entre ces deux points, en face de la cité, et séparée de celle-ci par un