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composé, faut-il conclure que les œufs ou germes d’où proviennent ces animalcules ont été détruits par la chaleur ou l’acide sulfurique ? Est-ce qu’on ne pourrait pas plutôt attribuer leur absence à l’altération que l’on fait subir à l’air ? Et, comme nous le dit M. Lafosse, ne serait-il pas de ce gaz comme de l’aiguille aimantée qui devient astatique par la chaleur ou par l’effet de la foudre ? En effet, l’air peut renfermer des matières qui, sans être des germes ou des animalcules, peuvent néanmoins être indispensables à la formation des animalcules, et que la chaleur rouge et l’acide sulfurique détruisent.

Il est donc probable, que la force génératrice peut encore exister de nos jours et produire des êtres inférieurs.

Dès lors, pourquoi n’engendrerait-elle pas ces Helminthes, si imparfaits, que parfois leur organisation n’est pas plus avancée que celle de vibrions ?

Il serait donc à présumer que, une fois formés aux dépens de la matière organique, ces êtres, créés de toutes pièces, se propagent par les procédés ordinaires de génération. L’utilité de cette double origine s’expliquerait fort bien par l’extrême fragilité de ces êtres.

Émile Cassefière.


Toulouse, le 20 juillet 1869.