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l’autre femelle ; M. Milne-Ewards a observé, le premier, un mode de développement analogue chez le Myrianida. Tous ces vers, à une certaine époque de leur existence, présentent sur une partie de leur longueur une série d’individus qui, devenus sexués après leur séparation, reproduiront par œuf fécondé, un ver non sexué, après quoi les phénomènes se répéteront dans le même ordre.

C’est ici le moment de citer comme application à ce que je viens de dire, les admirables et curieuses transformations et migrations des tænias, que nous devons principalement aux remarquables travaux du Küchenmeister.

Lorsqu’on examine un tænia au moment où il a acquis tout son développement, on s’aperçoit que plusieurs de ses anneaux postérieurs se séparent des autres, qui restent encore adhérents à la tête. Ces anneaux renferment des milliers d’œufs qui ont chacun leur embryon ; ces embryons ne se développent jamais dans l’intestin de l’animal où le tænia s’est formé. On donne le nom de Proglottis ou Proglottides à ces anneaux fécondés.

Ainsi détachés du tronc du tænia, les proglottis sont rejetés avec les excréments hors du corps de l’animal ; cependant l’embryon contenu dans l’œuf n’éclot pas encore et il attend pour cela que les proglottis soient déglutis, avec les herbes, les aliments, etc., par un autre animal ; alors seulement l’embryon sort de son œuf, armé de six crochets disposés par paires et qui lui servent d’organe de locomotion.