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Le premier fait important à l’appui de l’hypothèse des migrations des Helminthes fut introduit dans la science vers la fin du siècle dernier, par un naturaliste danois, nommé Abildgaard. Par des expériences, cet auteur constata que les vers intestinaux qu’on nomme aujourd’hui schistocéphales, et qu’on trouve dans le corps de l’Épinocle, peuvent continuer de vivre dans l’intestin du canard, lorsque le poisson qui le renfermait a été mangé par cet oiseau.

Vers la même époque, des expériences analogues furent tentées par Block sur les ligules des poissons, et par Gaze sur les cestoïdes du chat ; mais elles ne donnèrent que des résultats négatifs. La question en resta là pendant près d’un demi-siècle, bien qu’en 1820, Creplin eût fait connaître toutes les formes intermédiaires entre les vers intestinaux des poissons et ceux des canards, dont les transmigrations avaient été signalées précédemment par Abildgaard. En 1842, l’attention fut appelée de nouveau sur ce sujet par une observation due à Von Siebold.

Ce naturaliste distingué reconnut l’identité de structure entre la portion cœphalique du cysticerque de la souris, et la tête du tænia crassicolis du chat.

Quelques années après, Van Beneden, professeur à l’université de Louvain, fit voir que les Tétrarhynques qui vivent dans l’intérieur des corps des poissons osseux ne diffèrent de certains vers intestinaux des poissons cartilagineux que par l’absence de l’appareil reproducteur, et que ces derniers Helminthes doivent