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en est de même chez les insectes qui subissent des métamorphoses ; car, si au sortir de l’œuf, la larve diffère essentiellement des individus qui l’ont produite, il n’en est pas moins vrai qu’un même individu, après avoir éprouvé plusieurs transformations, arrive à l’état parfait sans qu’aucune génération intermédiaire se soit interposée entre lui et ses parents.

La reproduction de l’espèce donne lieu, chez certains animaux, à des phénomènes d’un autre ordre : je veux parler enfin de la génération alternante.

En 1842 Steenstrup a publié un travail remarquable sur ce mode de génération, dans lequel il fait connaître le résultat de diverses observations intéressantes, qui lui sont propres. Il les coordonne avec les faits si extraordinaires observés par ses prédécesseurs, les rattache à un même principe, et fait jaillir un jour nouveau du choc de ces phénomènes.

Voyons en quelques mots ce que le professeur de Copenhague pense de ce phénomène.

Steenstrup croit que les différents animaux dont nous venons de parler présentent, dans leur reproduction, le même phénomène que les abeilles, les fourmis, etc., et que ce phénomène n’a rien de commun avec une métamorphose.

Ce savant reconnaît dans diverses classes des rangs inférieurs, des individus neutres, qu’il compare aux neutres des abeilles ; il les appelle nourrices ; ces nourrices, au lieu de produire elles-mêmes, ne mettent au jour que le fruit qui leur a été confié et dont elles gardent simplement le dépôt. Ce sont, dit